Les femmes japonaises au cœur de l’art des estampes « ukiyo-e »

Parmi d’autres grands noms de cette époque, on rencontre l’école Kaigetsudo, ainsi que Sukenobu, peintres de bijin (jolies femmes) vêtues de somptueux kimonos. Ainsi se prépare l’évolution de l’ukiyo-e, puisque Sukenobu est probablement l’artiste qui eut la plus grosse influence sur Harunobu. Dès cette époque, les « portraits de jolies femmes » (bijin-ga) sont le sujet majeur de l’estampe japonaise, qu’il s’agisse ou non de courtisanes. 

Les femmes au Japon ont été très influentes dans l’art de l’ukiyo-e pendant des siècles.

Le bijinga a été le sujet favori de l’estampe japonaise du début à la fin, du XVIIe siècle au XXe siècle sans discontinuer. Tous les grands noms de l’ukiyo-e ou à peu près ont fait des portraits de bijin, à des degrés divers, même si des artistes comme les Kaigetsudo, Harunobu, Sukenobu, Kiyonaga, Eishi et Utamaro s’y sont particulièrement illustrés. 

Des ukiyo-e sont toujours produits au XXIe siècle et demeurent une forme d’art influente, inspirant notamment les mangas et les anime. Les thèmes de l’ukiyo-e sont également tout à fait nouveaux, car ils correspondent aux centres d’intérêt de la bourgeoisie : les jolies femmes et les oiran (courtisanes) célèbres, les shunga (scènes érotiques), le théâtre kabuki et les lutteurs de sumo, les yōkai (créatures fantastiques), les egoyomi (calendriers) et les surimono (cartes de vœux), le spectacle de la nature et des meisho-e (lieux célèbres). 

Influence de l’estampe entre mode japonaise et tendance

Mais c’est bien dans le cadre de l’ukiyo-e, pendant l’ère Edo, du XVIIe au XIXe siècle, que l’estampe japonaise gravée sur bois a connu son plein développement. Et, en sens inverse, c’est grâce aux nombreux tirages autorisés par l’estampe que l’ukiyo-e a pu devenir aussi populaire. Sukenobu, peintre de bijin (« jolies femmes ») vêtues de somptueux kimonos, amorce une évolution vers des femmes moins majestueuses, plus menues. Ainsi s’amorce un changement important de l’ukiyo-e, puisque Sukenobu est probablement l’artiste qui a eu la plus grosse influence sur Harunobu. Dès cette époque, les « portraits de jolies femmes » (bijin-ga) sont le sujet majeur de l’estampe ukiyo-e, qu’il s’agisse ou non de courtisanes. 

Les gravures de belles femmes ont été populaires à travers l’histoire et le restent aujourd’hui.

En outre, lorsqu’on parle d’estampes japonaises, on ne peut pas passer à côté des portraits de femmes dits bijin-ga. Ce sont leurs principaux thèmes. Les courtisanes célèbres pour leur beauté étaient les plus représentées. Mais cette beauté de ne vient pas seule. Elle est associée au raffinement de l’habit porté par la courtisane qui n’est autre que le kimono. Et en lien avec les portraits de femmes sont les estampes à caractère érotique. 

L’art japonais est caractérisé par la pureté des lignes. Les images, même vieilles de trois siècles, restent belles, fraîches qu’elles donnent l’impression d’avoir été imprimées hier. Elles restent fines, très raffinées. À ses débuts, l’art japonais de l’estampe était en noir et blanc. L’œuvre d’un artiste est reproduite sous plusieurs formes par l’estampe japonaise. Le but d’une telle reproduction est de rendre populaires et accessibles à la masse populaire les œuvres artistiques des artisans japonais. 

Les estampes japonais des œuvres reconnues en Occident

Au XXe siècle, il y a des dessinateurs qui gravent et impriment eux-mêmes leurs estampes. Ainsi, le cercle des amateurs s’agrandit. De telles expositions sur cet art japonais continuent encore, et la dernière à avoir lieu sera celle sur les œuvres du grand maitre de l’estampe japonaise Hokusai. Dans le musée d’art japonais de Laeken, cinquante estampes paysagères mettent le prestige et accroissent la valeur et la beauté de ses moulures. 

Bref, une estampe est une image produite par impression à l’aide d’une planche gravée. C’est bien plus que de simples dessins. L’art xylographique est conjugué avec l’inspiration artistique bouddhiste connue sous le nom de ukiyo-e, se rapportant à des « images du monde flottant ». Ces arts affichent bien le savoir-faire d’un artiste qui est à la fois dessinateur, graveur et imprimeur.

Grand tournoi de sumos à Tokyo

Le sumo est un combat se pratiquant au Japon avec des lutteurs professionnels qui se rencontrent sur un espace composé d’argile. Ce terrain possède un diamètre de 4,55m. Il se nomme le dohyô. Les lutteurs sont des hommes très grands et très forts qui combattent les mains nues. Ils ne sont vêtus que d’un pagne allant jusqu’à la taille.

L’origine du sumo

Le sumo remonte a des temps très anciens au Japon et il est cité en 712 dans le livre des choses anciennes du pays qui est le premier livre connu. Le sumo était étroitement lié au shintô et les compétitions avaient lieu pour que les dieux soient cléments et donnent aux humains de bonnes récoltes. Actuellement, les combats se déroulent toujours sous un toit ressemblant à celui d’un temple shintô. Du sel est également parsemé sur le dohyô pour que le combat et les rituels soient ainsi purifiés lors des tournois.

Comment se déroule un combat de sumo

La partie de lutte va durer jusqu’à ce qu’un des deux antagonistes touche le sol avec une autre partie de son corps que ses pieds ou s’il met un pied en dehors du dohyô. 82 prises sont autorisées lors du combat afin d’y parvenir. C’est le gyôji partant un chapeau de noble et une robe colorée qui fait office d’arbitre. Il tient un éventail qui marque le combat de son début à la fin. Les lutteurs pèsent tous entre 90 et 160 kg. Leur taille est impressionnante et ils sont tous des géants divisés en cinq catégories. La catégorie la plus élevée se nomme le yokozuna et il existe six tournois dans l’année.

Les tournois de sumo

Ces tournois de sumo se nomment les hon-basho et se déroulent les mois impairs. Chaque tournoi se passe pendant quinze jours. A Tokyo, ils se déroulent en janvier, en mai et en septembre. Les autres se passent à Osaka, Nagoya et Fukuoka. Pendant les tournois de Tokyo, les compétitions sont retransmises tous les jours entre 16 et 18h. Les plus jeunes commencent leur combat à 9h30 le matin et les plus âgés à 15 h. Il vaut mieux assister à un tournoi réellement car c’est extrêmement impressionnant. Si on ne réserve pas les places, il faut prévoir un minimum de 2 100 yens qui représente environ 15 euros pour un billet. Chaque jour, il est possible d’acheter sa place à partir de 8h30 et il y a 400 places qui sont distribuées. On ne peut acheter les entrées qu’au Japon bien que certains voyagistes peuvent vous en proposer.

Comment acheter des places à Tokyo ?

Ces places sont individuelles et attribuées au balcon. Celles qui sont au parterre sont réservées pour les Massu qui sont une sorte de boxe. C’est à la Nihon Sumo Kyokai ou à Ticket Pia que l’on peut se procurer les places. Il est aussi possible d’assister à une demi-journée de tournoi avec assistance qui est organisée par des tour-operators.

Meilleurs films d’animation japonais

Les films présentés ici ont été choisis pour leur prouesse technique, leur graphisme, le nombre d’entrées qu’ils ont réalisé ou l’influence qu’ils ont eue au Japon et dans le monde.

Mon voisin Totoro (Hayao Miyazaki – 1988)

On pourrait citer Nausicaa, Princesse Mononoke, Porco Rosso ou Le voyage de Chihiro. Mon voisin Totoro a été présenté en session commune avec Le Tombeau des lucioles (Isao Takahata). L’ambiance à la fois nostalgique et fantastique séduit toutes les générations, et le protagoniste Totoro est devenu la mascotte du studio Ghibli.


Mind Game (Masaaki Yuasa – 2004)

Mind Game, du Studio 4°C est une antithèse des films d’animation classiques, qui ne conviendra pas à tout le monde. Il est dédié à un public rodé à la Japanimation et à la recherche de films sortant des sentiers battus.

Ghost in the Shell + Innocence (Mamoru Oshii – 1995/2004)

Ghost in the Shell ne surprendra personne ici, mais Innocence est plus controversé. Ses ouvertures philosophiques sur la question de la place de l’homme parmi les robots ne font pas l’unanimité. Il n’en demeure pas moins un indiscutable succès technique et artistique soutenu par une incroyable bande son de Kenji Kawai.

Perfect Blue (Satoshi Kon – 1999)

Satoshi Kon est l’un des maîtres des animes. Perfect Blue, sa plus grande réalisation, a inspiré le Black Swan d’Aronofsky. Film essentiel de l’histoire de l’animation, la dualité de ses personnages le rend étrange, excitant, troublant, dérangeant et étonnamment thérapeutique.

Evangelion, tétralogie (Hideaki Anno – 2007-2014)

Un must des séries de Japanimation, dont la fin a suscité une controverse. Réécrit, il est maintenant présenté en tétralogie par le studio Khara.

Akira (Katsuhiro Otomo – 1988)

C’est l’un des premiers films d’animation japonais introduits en France. C’est un manga ambitieux autour de la thématique de l’adaptation post-apocalyptique. Une sorte de Blade Runner japonais, initiateur du « Neo-Tokyo ».

Cowboy Bebop: Knockin’ on Heaven’s Door (Shin’ichirō Watanabe – 2001)

C’est le long métrage qui clôture la série Cowboy Bebop. Un exercice difficile, brillamment réussi par Watanabe dont c’est l’un des travaux majeurs, avec Samurai Champloo.

Kanojo to kanojo no neko (Makoto Shinkai – 1999)

Un court métrage de cinq minutes en noir et blanc, minimaliste, magnifique et poétique, début d’une grande carrière pour Makoto Shinkai.

One Piece Strong World (Munehisa Sakai / Eiichiro Oda – 2009)

One Piece, la série manga incontournable de ces dernières années mais longtemps dénigrée. Avec Strong World, le mangaka Oda l’élève au rang des belles réussites.

Que voir au Japon ?

Destination de traditions ancestrales et de modernité, le Japon n’a jamais cessé de fasciner les voyageurs qui la découvrent pour la première fois ou y retournent. Voici quelques suggestions d’endroits à visiter lors de votre voyage dans le Pays du soleil levant.

Les endroits incontournables

Les temples superbes entourés de parcs pittoresques constituent le principal attrait touristique du Japon. Ces lieux de culte bouddhiste se retrouvent dans la plupart des villes du pays. Le temple Sensoji est le plus célèbre ; les pèlerins le visitent depuis plus de 10 siècles. Les jardins attirent les amateurs de nature et les photographes des quatre coins du monde ; une visite des jardins Tsukiyama, Karesansui, et Chaniwa s’impose. Le visiteur est toutefois assez étonné de trouver des sanctuaires, des châteaux et des temples dans un environnement de gratte-ciels ultramodernes abritant les toutes récentes technologies.

Art et culture

Pour plonger au cœur de la culture japonaise, assistez à un combat de sumo (vous trouverez toutes les infos dont vous avez besoin sur le site de l’office du tourisme du Japon) ; ces lutteurs sont très respectés au Japon et leur sport est considéré comme un art.

De très nombreux festivals, marchés et fêtes de toutes sortes, organisés à l’année, vous permettront de découvrir l’hospitalité et l’amabilité des Japonais. Les salons de thé valent également le détour, ne serait-ce que pour apprécier le raffinement de ce rituel ancestral.

Si les arts traditionnels du Japon sont réputés pour la qualité des œuvres en céramique, en tissu, les poupées et les épées, on ne peut oublier les performances du kabuki, du bunraku, du jeu de rôle Nô, et de la danse. L’Ikebana, la calligraphie, la peinture, l’origami, l’onsen ainsi que les geishas sont indissociables de la culture japonaise. Des sushis savoureux aux légumes frais délicatement panés à la tempura, les plats de la gastronomie japonaise sont à la fois délicieux, sains et présentés avec esthétisme.

Quand visiter le Japon ?

De mars à avril et de septembre à novembre constituent les meilleures périodes pour visiter ce pays, car le climat y est stable. En-dehors de ces périodes, vous pourrez visiter certaines destinations comme les récifs de corail d’Okinawa, la station de ski de Niseko, et profiter des ressources de villes modernes telles que Tokyo et Kyoto.

Vivre la Miyako Odori à Kyoto

Le symbolisme culturel et spirituel de la Miyako Odori

Au-delà de la simple floraison naturelle des cerisiers, la signification de la Miyako Odori et des autres évènements culturels de Kyoto tire sa source dans les croyances traditionnelles séculaires du japon. Ainsi, la floraison éphémère des cerisiers laisse transparaître la beauté de la vie, mais aussi sa fragilité. Et cela donne lieu à des cérémonies de contemplation de cette renaissance des fleurs à travers les jardins, comme pour méditer sur le mystère de la vie. Une vie qui se renouvelle, pleine d’espoir, mais une vie qui ne dure que le temps d’une fleur. L’essentiel pour le japonais, est qu’il convient de magnifier cette réalité de la nature qui a lieu en général tout le mois d’avril en la faveur du début printemps.

Les grandes lignes du déroulement de la Miyako Odori

Les japonais consacrent un bon temps de festivités, de réjouissance et aussi de pratiques religieuses pour entourer le phénomène de floraison des cerisiers. Il y a d’abord le côté cultuel qui consiste à méditer sur tout le sens profond de ce mystère de la nature. C’est le traditionnel hanami au cours duquel les japonais restent dans cette disposition contemplative durant des heures en buvant pour la plupart, du saké. C’est alors qu’intervient la partie festivité et réjouissance. Et à ce niveau, des Maiko qui sont des jeunes filles apprenantes de Geisha, effectuent de somptueuses chorégraphies rythmées par la musique d’instruments traditionnels dont le koto, une sorte de longue cithare. C’est d’ailleurs l’étape de la véritable célébration de Miyako Odori. Un évènement culturel japonais qui dure depuis des siècles de tradition. Il faut noter que tout ce festival autour de la floraison des cerisiers, donne aussi lieu à des marchés aux plantes, à des cérémonies aux dragons, et bien sûr, à des danses et des moments de partage de repas.

Un festival traditionnel japonais à découvrir en séjour à Kyoto

La grande ville japonaise Kyoto, est l’un des principaux centres d’attraction où se déroulent de façon étendue, les festivités de la Miyako Odori. Mais compte tenu des changements saisonniers, la date peut varier d’une année à l’autre selon que la floraison des cerisiers est précoce ou non. Une période qui néanmoins, coïncide généralement avec la survenue du printemps. Autant donc en tenir compte pour préparer votre voyage sur Kyoto en vue de participer en toute ponctualité à la Miyako Odori. Pour d’éventuels besoins relatifs à votre voyage et votre séjour à Kyoto, notez l’adresse du site officiel de cette manifestation culturelle :